2. Est - il possible de contrôler ce marché ?
Dans un second temps nous pouvons nous demander si malgré les mesures mise en place pour lutter contre ce trafic, est-il réellement possible de contrôler ce marché. Dès lors l’esclavage
sexuel connaît un développement très fort, il est pour les
criminels, le meilleur coût risque/profit. Il est en effet
pénalement beaucoup moins puni que le trafic d'arme ou de drogue
mais rapporte beaucoup d'argent. Il demande aucun investissement de
la part du proxénète puisque il a uniquement besoin d'exercer une
pression sur des femmes afin de les contraindre à la prostitution et
à son profit. En un an un proxénète peut gagner jusqu'à un
million d'euros, il peut donc par la suite, grâce à cette
accumulation de capital se diversifier dans ses activités et
développer ses réseaux afin d'optimiser ses profits grâce au
trafic de migrants, de drogues ou d'armes.
Cependant c'est
un marché particulièrement difficile à réguler car il passe par
l'économie souterraine, informelle ou encore parallèle qui est dans
la plupart des cas générée par le travail au noir, les délits
économiques ou les activités criminelles, telle que la traite de
l'humain. Elle peut se justifier par plusieurs facteurs, le chômage,
la crise, les taxes, la pauvreté, la récession, la dette,
l'inflation et l'explosion démographique. Ce qui a fait du secteur
informel le seul moyen de survie pour une part croissante de la
population . Cette économie est elle même incontrôlable, par
définition c'est une activité qui échappe au contrôle et à
l'intervention de l'état, elle en donne lieu à aucun prélèvement
obligatoire que ce soit fiscal ou social, elle se dérobe à toutes
statistiques et à toutes observations précises. C'est une économie
parallèle en pleine expansion. Toute approche économique impose que
l'on définisse de quoi l'on parle. Les comptables nationaux (ONU,
OCDE, Union européenne) ont délimité l'économie en sous sol par :
les activités productives licites non déclarés et les activités
illicites productives de biens ou de services (production clandestin
d'alcool et de drogue, différents trafics...). Les états ont déjà
essayé de la contrôler grâce à différentes réglementations, ce
qui permet parfois de lutter efficacement contre cette économie.
Comme la suppression des lois contre la prohibition aux États-Unis
qui ont permis de diminuer le marché clandestin de l'alcool par
exemple.
Ce
schéma représente l'ensemble des activités économiques, qui
comprend l'économie officielle et l'économie souterraine. Celle-ci
comprend les activités souterraines non commerciales et les
activités souterraines commerciales. Ce sont ces dernières qui nous
intéressent car elles engendrent les activités criminelles dont le
commerce de l'être humain, nous pouvons voir que ce sont des
activités qui ne font pas partie de la comptabilité nationale.
La
prostitution est l'un des principales phénomènes de la traite de
l'être humain, c'est aussi le plus dure à contrôler. Voici
ci-dessous deux cartes, une à l'échelle mondiale et l'autre à
l'échelle européenne présentant comment les pays choisisse de
gérer la prostitution en la légalisant ou non.
Légende
:
- En vert : Pays où la prostitution est légale et est régulée.
- En bleu : Pays où la prostitution est légale mais où il n'y a aucune régulation. Les activités organisées tel que les maisons closes ou le proxénétismes sont illégales.
- En rouge : Pays où la prostitution est illégale.
- En gris : Pas de données.
- En vert : Pays où la prostitution est légale et est régulée.
- En bleu : Pays où la prostitution est légale mais où il n'y a aucune régulation. Les activités organisées tel que les maisons closes ou le proxénétismes sont illégales.
- En rouge : Pays où la prostitution est illégale.
- En gris : Pas de données.
Légende :
- En vert foncé : Pays où la prostitution est légale et est régulée, la présence de maison close également légale.
- En vert claire : Pays où la prostitution est légale est est régulée, cependant les maisons closes y sont illégales.
- En bleu : Pays où la prostitution est légale mais n'est pas régulée. Les activités organisées tel que les maisons closes ou le proxénétismes sont illégales.
- En rouge : Pays où la prostitution est illégale, les prostituées sont puni par la loi.
- En rose : Ce sont les clients qui sont punis par la loi et non les prostituées.
- En gris : pas de données
Les données de ces deux cartes diffèrent selon les nouvelles lois. Actuellement en France le racolage passif est puni par la loi, mais une loi est en cours afin de punir le client.
- En vert foncé : Pays où la prostitution est légale et est régulée, la présence de maison close également légale.
- En vert claire : Pays où la prostitution est légale est est régulée, cependant les maisons closes y sont illégales.
- En bleu : Pays où la prostitution est légale mais n'est pas régulée. Les activités organisées tel que les maisons closes ou le proxénétismes sont illégales.
- En rouge : Pays où la prostitution est illégale, les prostituées sont puni par la loi.
- En rose : Ce sont les clients qui sont punis par la loi et non les prostituées.
- En gris : pas de données
Les données de ces deux cartes diffèrent selon les nouvelles lois. Actuellement en France le racolage passif est puni par la loi, mais une loi est en cours afin de punir le client.
Donc en Suède la
répression des proxénètes et des clients a permis de
faire chuter la prostitution sur son sol contrairement à l'Allemagne
qui, en légalisant les maisons closes, aurait, d'après un rapport
de la Commission Européenne fait augmenter le nombres de victimes
d'êtres humains de 40%. En Espagne et au Pays-Bas les « bordels »
sont également légaux, mais nous savons qu'aujourd'hui il y a 300
000 prostitués en Espagne contre 30 000 prostitués de rue en
France, selon les donnés officiel. En Espagne elles seraient en
effet issues à 90% de la traite. Cependant ces pays ont eu des
raisons particulières de légaliser le travail du sexe, en effet le
but était d'améliorer les conditions sociales des prostitués.
Malheureusement, elles sont aujourd'hui de plus en plus nombreuses,
de plus en plus pauvre à cause de la concurrence et la traite n'a
toujours pas disparu dans ces pays. La loi suédoise a été proposée
par Inger Selgelstöm, et puni jusqu'à un an de prison et d'une
amende qui est proportionnelle aux revenus. 4974 hommes se sont déjà
fait arrêter mais la peine maximale n'a jamais eu lieu. Selon un
rapport officielle la loi aurait fait chuter de moitié le nombre de
client et par conséquent le nombre de prostituée de rue aurait été
divisé par neuf. Cela à cependant créé un marché sur internet où
la demande explose à ce jour. Mise à part cela, c'est aujourd'hui
90% des Suédois qui approuve cette loi, on dit que ça aurait permis
de combattre la traite de l'humain et la mentalité des hommes par
rapport à la prostitution aurait changé.
Le phénomène du commerce de l'être humain n'a pas encore disparu et ne disparaîtra pas de si tôt. En effet malgré la collaboration entre l'Etat et les ONG il est difficile de totalement lutter contre ce trafic. Les différentes législations ne permettent pas de contrôler le marché à 100% du à la clandestinité de celui ci. Il est cependant important de continuer les projets de préventions et les différents parcours aidant les victimes à s'en sortir et de continuer à trouver des solutions pour limiter ce commerce de l'être humain.
Le phénomène du commerce de l'être humain n'a pas encore disparu et ne disparaîtra pas de si tôt. En effet malgré la collaboration entre l'Etat et les ONG il est difficile de totalement lutter contre ce trafic. Les différentes législations ne permettent pas de contrôler le marché à 100% du à la clandestinité de celui ci. Il est cependant important de continuer les projets de préventions et les différents parcours aidant les victimes à s'en sortir et de continuer à trouver des solutions pour limiter ce commerce de l'être humain.